Marc de Smedt -Techniques de méditation

mardi 1er février 2011
par  Colette PISELLA

 

Techniques de méditation et pratiques d’éveil de Marc de Smedt
« Penser avec son corps »
« A chacun de choisir la technique de méditation, de concentration qui lui convient, à chacun d’essayer, changer, trouver…. Surtout le faire sans rien attendre de précis. Ne rien vouloir. Le corps sait ce dont il a besoin. »
Mais on peut aussi méditer « n’être que sensation et non pensée »
« Sentir la musique envahir le corps des pieds à la tête »… en marquant des temps d’arrêt, aux parties que l’on sent fatiguées ou tendues, et prendre le temps de les détendre … respirer la musique par chaque parie du visage… »
« Si pour la relaxation il vaut mieux allonger le corps, la méditation elle, se fera toujours le dos droit, assis ou accroupi. »
« La salutation : pourquoi ce geste de saluer, qui doit intervenir à la fin de toute méditation ? Et aussi avant ?
Les mains jointes, sommet des doigts à hauteur des yeux, est un geste universel de prière et de respect. C’est aussi un geste de concentration très efficace. »
« La magie du son : il s’agit de moduler à haute voix les cinq voyelles dans l’ordre suivant :AEOUI… ,et ce , trois fois chacune jusqu’à la fin de l’expiration. Enfantin, mais combien bienfaisant. »
« Conscience des sens : dans la vie quotidienne, une forme de méditation aisée est la prise de conscience des sons, de ce que l’on voit, de ce que l’on sent, de ce que l’on goûte… Savoir être conscient de tout ce qui se passe autour de soi, jeu de la vie, qui suivant le mot de Shakespeare, est un théâtre où tous les humains sont des acteurs.
Ne pas juger, ne pas critiquer, simplement être témoin. Quelle fresque ! ….. C’est parfois drôle, parfois triste, parfois simplement là, mais toujours riche d’enseignements. Tout est signe. »
« Contemplation : parfois savoir se perdre dans une seule chose. Ma grand-mère, à la fin de sa vie, s’extasiait sur une feuille, une forme de branche, un pétale, un légume. Me montrant un beau caillou strié, elle me disait : « Quel artiste est capable de faire cela ? » Son regard épousait toutes les configurations des choses qu’elle tenait entre les mains, leurs couleurs, leur matière. Et cela me surprenait : avait-elle attendu 78 ans pour regarder tout ce qui l’entoure ?.....Enseignement : regarde une feuille, regarde un caillou. Regarde les circonvolutions de la matière ; de la vie. L’univers des formes ; la poussée de la sève qui devient cet arbre tordu, cette plante pareille à nulle autre, ce brin d’herbe. Cet insecte ….La goutte qui tombe dans la flaque. Son bruit. Bourgeon, feuille verte, feuille morte, poussière, terreau. Vie et mort. Continuation. Cycles. Finalement, l’œuvre d’art n’est là que pour réveiller en nous ce regard –là, ce sentir- là. »
Entrer dans la nourriture : « Mâcher jusqu’au bout, jusqu’à la bouillie. Entrer dans la saveur et la matière de l’aliment, comme lui entre en nous. Manger, simplement. Pas facile ! »
 
La science la plus importante pour l’homme reste la science qui mène à la connaissance de soi…Les livres de sciences d’il y a seulement vingt ans sont complètement démodés… Là, il n’y a pas de recyclage à faire. C’est la connaissance de ce qui ne change pas, de ce qui est éternel en l’homme.
La méditation n’est ni une rêverie silencieuse, ni une manière de garder l’esprit vide. C’est un combat actif. C’est tonique à la fois au cœur et à l’esprit.
 « Un bouddhiste ne prie pas pour être sauvé, il ne s’en remet qu’à lui-même et gagne sa liberté. » Narada
 
 
 
 

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