Krishnamurti – le sens du bonheur

samedi 3 décembre 2016
par  Colette PISELLA

Krishnamurti – le sens du bonheur

« Vivre, c’est découvrir par soi-même le vrai, et cela n’est possible que lorsque la liberté est là, lorsqu’il y a en vous, au plus profond de vous, une révolution permanente...... Vos parents et la société veulent vous voir vivre dans la sécurité, et vous de même. Vivre sans risques signifie en général vivre en imitant, et donc en ayant peur. »

« Ce n’est qu’en étant perpétuellement en recherche, ce n’est qu’en observant sans cesse, en apprenant sans cesse que vous trouverez la vérité, Dieu, ou l’amour ;et vous ne pouvez ni chercher, ni observer, ni apprendre, ni être profondément conscient des choses si vous avez peur. »

« La liberté ne consiste pas à vouloir devenir autre, ni à faire tout ce que vous pouvez avoir envie de faire, ni à vous soumettre à l’autorité de la tradition, de vos parents ou de votre gourou, mais à comprendre ce que vous êtes d’instant en instant.

Or votre éducation ne vous prépare pas à cela ; elle vous encourage à devenir ceci ou cela- mais la connaissance de soi, c’est autre chose. »

« Le véritable étudiant étudie, apprend, explore, enquête, non seulement jusqu’à vingt-cinq ans, mais toute sa vie. Être étudiant, c’est apprendre sans cesse ; et tant qu’on apprend, il n’y a pas de Maître, n’est-ce pas ? Dès l’instant où vous êtes en position d’étudiant, vous n’avez pas de Maître spécifique : vous apprenez de toute chose. La feuille emportée par le vent, le murmure des eaux au bord d’une rivière, le vol d’un oiseau très haut dans le ciel, le pauvre homme qui marche avec son lourd fardeau, les gens qui croient tout savoir de la vie – vous apprenez à partir de toute chose, il n’y a donc pas de Maître, et vous n’êtes pas un disciple. »

« Les êtres humains se creusent une petite mare à l’écart du courant rapide de la vie, et dans cette mare ils stagnent et meurent, et c’est cette stagnation, cette déchéance qu’on appelle l’existence. Autrement dit, nous voulons tous un état de permanence ; nous voudrions que certains désirs durent toujours, que les plaisirs soient sans fin. Nous creusons un petit trou et nous nous y barricadons avec nos familles, nos cultures, nos peurs, nos dieux, nos diverses formes de culte, puis nous mourons là, laissant échapper la vie – cette vie qui, elle, est impermanente, perpétuellement changeante, qui coule à si vive allure, qui a des profondeurs immenses et une vitalité, une beauté si extraordinaires. »

« Dès l’instant où l’on est profondément sensible, on cesse tout naturellement de cueillir les fleurs, on a un désir spontané de ne rien détruire, de ne faire de mal à personne, autrement dit, d’éprouver réellement du respect, de l’amour. Aimer est la chose qui compte le plus au monde. Mais qu’entendons-nous par « amour » ? Quand vous aimez quelqu’un parce que cette personne vous aime en retour, ce n’est assurément pas de l’amour. Aimer, c’est avoir cet extraordinaire sentiment d’affection sans rien demander en retour. Vous avez beau être très doués, réussir tous vos examens, avoir un doctorat et décrocher une belle situation, si vous n’avez pas cette sensibilité, ce sentiment de simple amour, votre cœur restera vide et vous serez malheureux pour le restant de votre vie. »

« Essayez et vous verrez à quel point il est difficile d’avoir conscience de tous les mouvements de sa pensée, car les pensées s’entassent si vite les unes sur les autres. Mais si vous voulez examiner chaque pensée, si vous voulez vraiment en voir le contenu, vous vous apercevrez que vos pensées ralentissent et que vous pouvez les observer. Ce ralentissement du déroulement de la pensée et cet examen de chaque pensée constituent le processus de la méditation, et en approfondissant vous découvrirez que, grâce à cette attention portée à chaque pensée, votre esprit – qui est pour l’instant un vaste entrepôt de pensées agitées qui se battent entre elles – devient très calme, complètement silencieux. Il n ’y a plus alors aucune espèce de pulsion, de contrainte ou de peur ; et au cœur de ce silence immobile éclot ce qui est vrai. »






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