Dominique Loreau – vivre heureux dans un petit espace.

vendredi 4 mars 2016
par  Colette PISELLA


Dominique Loreau – vivre heureux dans un petit espace.

« Si avoir un toit à soi est une priorité, sa surface, elle, est secondaire : car paradoxalement, plus un habitat est petit, plus il peut apporter de joie. Sages, mystiques et poètes l’ont clamé depuis la nuit des temps : un esprit large n’a pas besoin d’espace. De plus, les petites habitations relèvent bien plus du plaisir et du rêve que les autres. Comme pour beaucoup de choses dans la vie, moins mène souvent à plus. »

« Plus nos maisons sont grandes, plus elles sont remplies, plus elles nous volent de temps. »

« Prendre son temps signifie, entre autres, avoir le choix de le « dépenser » à sa guise : ne rien faire ou ne faire les choses que par plaisir ou intérêt. »

« Bien des personnes …. partent en vacances pour se reposer. Jamais elles n’envisageraient cette idée toute simple de prendre des vacances ….. chez elles. C’est pourtant à cela que devrait servir un logis : se refaire une santé, s’évader dans les rêves et l’oisiveté, se RE-POSER »

« Loin de nous mener à la torpeur, notre logis devrait nous libérer de tous blocages et nous faire retrouver notre dynamisme, mis à rude épreuve par le monde extérieur. »

« Etre propriétaire de son toit a bien des avantages......Savoir que l’on a un petit endroit à soi où se réfugier en cas de chômage, de problèmes financiers, familiaux ou sentimentaux est l’un des piliers de l’existence. »

« Bachelard, dans son ouvrage « la poétique de l’espace » écrivait que « plus condensé est le repos, plus fermée est la chrysalide, plus l’être qui en sort est l’être d’un ailleurs, plus grande est son expansion. » »

« Qu’est-ce que la pauvreté ?.............Vivre dans un petit logis n’est pas un signe de pauvreté. Loin de là ! « Nul ne peut vous faire sentir inférieur sans votre consentement. » Éléonore Roosevelt. La vraie richesse, c’est savoir mener sa vie de façon harmonieuse et équilibrée, se contenter de revenus modestes pour travailler moins. C’est se créer une vie riche autant sur le plan esthétique, intellectuel et spirituel que social. »

« Au fil de notre vie, nous revêtons toutes sortes de vêtements : ceux, somptueux, d’une reine, les loques d’un mendiant, la tunique d’un moine, le costume d’un directeur.....Mais sans ces vêtements, qui sommes nous ? Ce n’est qu’en se dépouillant de ces déguisements que l’on peut découvrir qui l’on est et trouver le mode de vie et l’habitat qui nous correspondent vraiment. »

« Avoir un espace à soi où se réfugier de temps en temps, seul, loin de tout et de tous, peut être la solution à bien des tourments et des maux, qu’ils soient émotionnels, sociaux ou intimes. Car c’est seulement dans la solitude que nos « batteries » se rechargent réellement : il n’y a alors plus de « fuites » d’énergie en bavardages inutiles ou occupations futiles. Le mental peut alors se poser. »

« Le silence ouvre la porte à un havre de paix et de profondeurs intérieures ; il inspire, initie au temps présent, protège de mille excès tels que l’épuisement ou la suractivité. C’est dans le silence que nous puisons les ressources nécessaires pour nous consacrer aux autres et à nous-même. »

« La sobriété de l’ermite est de ne pas s’encombrer d’objets ni de ses semblables. De se déshabituer de ses anciens besoins. Le luxe de l’ermite, c’est la beauté : Sylvain Tesson, dans les forêts de Sibérie »

« Avoir la lucidité de réfléchir à sa vieillesse et de voir sa mort en face n’est pas morbide. Cela est ( ou devrait être ) naturel. Regarder sa propre mort en face permet d’apporter à ce qui nous reste à vivre plus de fermeté, d’intérêt et de densité. Cela rappelle, paradoxalement " l’urgence de vivre " en ne gaspillant pas ce temps précieux en choses inessentielles. »

« Rien n’est permanent, tout change. Etre capable de s’adapter aux changements est la clé pour bien vivre..... C’est pourquoi nous devrions avoir le courage d’agir sur le cours de nos vies avant que celui-ci n’agisse sur elles. »

« Dans le monde du zen, l’espace et le vide ne sont pas des signes d’inutilité ou de simples styles décoratifs. Ils représentent l’infini des possibles, la source de toute forme. Ils invitent à regarder et à mieux écouter le monde environnant. Le vide, lui, confère énergie, paix et quiétude à l’âme. »


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