Jon Kabat-Zinn - l’éveil des sens

mercredi 21 janvier 2015
par  Colette PISELLA


Jon Kabat-Zinn – l’éveil des sens

« Ayant été conditionnés toute notre vie, nous ne sommes pas aussi « libres » que nous le pensons et nous pouvons être à la merci totale des réflexes d’accaparement et de rejet de notre esprit. Nous ne sommes même pas conscients de notre propre potentiel de liberté, au sens où l’entendait Einstein ou le Bouddha. Pourquoi ? Parce que nous oublions ou ignorons que rien ne nous oblige à être prisonniers de nos réactions face aux événements, de nos décisions importantes de faire ceci ou cela, à nous lier ou à voir les choses de telle ou telle façon, à éviter ou à oublier ceci ou cela, y compris que tout ce conditionnement aboutit à l’apparence d’une vie qui, pourtant, reste souvent atrocement superficielle et insatisfaisante, et laisse l’ impression durable qu’il y a forcément quelque chose de plus, un sens plus profond, une possibilité d’être bien dans sa peau, indépendamment des conditions – peu importe que les choses soient momentanément « bonnes » ou « mauvaises », agréables » ou « désagréables ». »

 

« Quand on s’enfonce profondément dans le silence, on constate avec stupéfaction qu’il n’y a rien à entendre en dehors de ses propres pensées, qui peuvent être plus bruyantes, plus dérangeantes et plus gênantes que tout autre bruit extérieur. Leur grondement, parfois assourdissant et en apparence infini, peut empêcher toute forme de focalisation ou de concentration stables. Il trouble complètement la paix et le silence sous-jacents susceptibles d’apparaître sous le tumulte de l’esprit une fois que ce dernier a appris ou qu’il s’est exercé à se calmer et à être tranquille, ou plus tranquille. »

« Nous succombons régulièrement à la tentation tenace, souvent frénétique et non examinée, de penser que nous devons d’abord arriver quelque part avant de pouvoir nous reposer ; que nous devons effectuer un certain nombre de choses avant de pouvoir être heureux.... Tout en rejetant en grande partie la responsabilité de notre affairement et de notre tristesse sur les circonstances extérieures- telles que les horaires et les délais, les exigences des employeurs, les commissions, les volumes de travail toujours plus importants à traiter, voire la circulation-, qui peuvent considérablement contrarier notre désir d’aller là où nous le voulons quand nous le voulons. »


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