Approches de la méditation- Arnaud Desjardins

samedi 6 septembre 2014
par  Colette PISELLA


Approches de la méditation- Arnaud Desjardins (Relecture)

 « Vous avez un certain pouvoir sur le corps, un petit pouvoir sur les pensées, mais pas de pouvoir direct sur l’émotion........ Un principe efficace, ….... consiste à réunir intérieurement les deux niveaux de fonctionnement sur lesquels vous avez un petit pouvoir, le corps d’une part et la pensée de l’autre. Et le plus souvent, au bout d’un moment, dix minutes, un quart d’heure, une demi-heure, l’émotion finit par participer à votre réunification...... les trois centres sont mis momentanément sous le même joug, sont en yoga. »

« J’ai mis longtemps à comprendre des vérités aussi simples. Qu’est-ce que je peux faire tout de suite ? Payer une facture. Qu’est-ce que je peux donner tout de suite ? Rendre visite à mon oncle hospitalisé. Qu’est-ce que je peux recevoir tout de suite ? Une promenade, un film, un plaisir qui soit à ma portée. Ces petites choses qui n’ont l’air de rien produisent de grands effets puisqu’elles vous mettent en paix avec vous-même et vous rendent votre liberté d’esprit. »

« « Penser » revient le plus souvent à isoler un élément de la totalité. D’une situation qui comporte un grand nombre de facteurs, vous extrayez un détail qui vous touche particulièrement et vous le « montez en épingle » de façon tout à fait arbitraire en oubliant le contexte. Placé devant l’œil, un doigt peut cacher l’immensité de l’horizon. Voir, c’est au contraire intégrer le détail dans un vaste ensemble. L’émotion refuse de situer la part dans sa relation avec le tout : elle fait venir sur le devant de la scène un élément, s’y cramponne et ne peut plus entendre parler de ce qui la contredit. »

« Autrefois un ascète ou un mystique ne consacrait pas une pensée à tout ce que les journaux ou les magazines d’aujourd’hui nous donnent en pâture. On ne peut pas imaginer un yogi ayant le cerveau farci d’informations sur les vicissitudes de la politique.....Que de soucis vous vous créez, que d’énergie gaspillée ! …..........Savoir ce que vous êtes en train de dire représente une première discipline et vous demande évidemment cette dissociation qui permet de constater : je prononce des paroles indignes d’un disciple. »

« L’homme moderne a pris l’habitude de se raidir de tout son être, au lieu de trouver son poids dans le bas-ventre. …............. Nous avons pris l’habitude de nous contracter, de nous centrer dans notre tête qui nous trahit, dans notre cœur et nos émotions qui nous trahissent toujours. C’est ainsi que, dans la peur, nous devenons rigides, figés, sans souplesse, sans flexibilité. …....La pluie tombe es cieux et elle descend sur la terre ; la fumée au contraire, s’élève vers le ciel. Une fumée monte en même temps qu’une pluie descend et elles se croisent. De même, une énergie lourde, abandonnant les épaules, descend en nous et s’accumule dans le bas-ventre, tandis qu’une énergie légère, fine, subtile, s’élève le long de la colonne vertébrale jusqu’au sommet du crâne. »



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