C.Singer

mardi 19 août 2014
par  Colette PISELLA


Christiane Singer -Où cours-tu ? Ne sais-tu pas que le ciel est en toi ?

« Nombreux sont ceux parmi nous qui cherchent un sens à la vie......Au gré des rencontres, des voyages, des retraites et des errances qui me tissent une vie, le même constat toujours m’assaille : rares sont ceux qui s’en aperçoivent mais tout sur terre suinte de sens. »

« Il est difficile au milieu du brouhaha de notre « civilisation » qui a le vide et le silence en horreur d’entendre la petite phrase qui, à elle seule, peut faire basculer une vie : « Où cours-tu ? » .........Il y a des fuites qui sauvent la vie : devant un serpent, un tigre, un meurtrier.

Il en est qui la coûtent : la fuite devant soi-même. Et la fuite de ce siècle devant lui-même est celle de chacun de nous. »

« Il est essentiel de prendre soin de ce ciel en nous, invisible aux autres, de ce sanctuaire que la vie nous a édifié et que peuplent tous les intercesseurs, les messagers, ceux qui, de façon multiple, nous ont inspirés, conduits vers le meilleur de nous-mêmes. Honorer notre dette envers eux est la première, peut-être aussi l’ultime obligation. L’esprit ne nous rencontre jamais sous cellophane. Il a toujours un visage, un son de voix, un nom, une odeur. Il passe de regard en regard, de sourire en sourire. »

« Seul celui qui a osé voir que l’enfer est en lui y découvrira le ciel enfoui. C’est le travail sur l’ombre, la traversée de la nuit qui permettent la montée de l’aube. »

« Tout sur terre nous interpelle, nous hèle, mais si finement que nous passons mille fois sans rien voir. Nous marchons sur des joyaux sans les remarquer. Les sens nous restituent le sens. Quand l’instant lâche sa sève, la vie est toujours au rendez-vous. »

« La vie nous casse nos idéologies au fur et à mesure de notre avancée, les bonnes comme les mauvaises.

La vie n’a pas de sens, ni sens interdit, ni sens obligatoire.

Et si elle n’a pas de sens, c’est qu’elle va dans tous les sens et déborde de sens, inonde tout.

Elle fait mal aussi longtemps qu’on veut lui imposer un sens, la tordre dans une direction ou dans une autre.

Si elle n’a pas de sens, c’est qu’elle est le sens. »

« Nous sommes en permanence nécessaires à la création quotidienne du monde. Nous ne sommes jamais les gardiens d’un accompli mais toujours les cocréateurs d’un devenir. »

« Je dois me mettre en marche, sachant que comme tous ceux qui m’ont précédée, je n’arriverai nulle part, que comme tous ceux qui sont partis avant moi, j’échouerai, que je vais vers ma défaite certaine et que pourtant – silence des galaxies- tout cela n’est pas le moins du monde triste. Personne n’exige de moi que je réussisse, mais seulement que je franchisse un pas en direction de la lumière ; l’important n’est pas que je porte le flambeau jusqu’au bout, mais que je ne le laisse pas s’éteindre. »


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