Anita Nai- compartiment pour dames

jeudi 3 octobre 2013
par  Colette PISELLA


Anita Nai- compartiment pour dames

Récits de la vie de femmes indiennes. La nuit dans un train est propice aux confidences. Parole libérée. Des vies qui ressemblent aux nôtres, à quelques exceptions culturelles près !

« Akka, dit Narayan, qu’allons-nous faire ?

-le faire incinérer et ensuite …. ensuite nous allons trouver un moyen de continuer à vivre. » La dureté de sa voix la surprit autant que Narayan. Les larmes qui lui montaient aux yeux se tarirent brusquement. Le chagrin avait laissé place à la colère et ce sentiment Akkila le connaissait. Les larmes, ce la vous oblige à chercher alentour quelqu’un à qui s’accrocher et sur qui déverser votre chagrin. Les larmes fragilisent, elles brouillent la vue. La colère, elle, rend plus fort ; la colère rend invulnérable. La colère permet de mieux affronter la réalité. »

« Et les morts, que pensaient-ils du chaos entraîné par leur disparition ?... la souffrance les tenaillait-elle, dans leur royaume de non-retour ? Ou était-ce tout simplement ça la mort ? Pouvoir partir ? Cesser d’être concerné. Être libre. »

« C’est en explorant la texture de la vie des autres, en cherchant des ressemblances, susceptibles de connecter nos vies entre elles, que nous essayons de nous libérer d’un sentiment de culpabilité à l’égard de ce que nous sommes et de ce que nous sommes devenues. »


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