Marcel Rufo

mardi 19 mars 2013
par  Colette PISELLA


Marcel Rufo – Grands-parents, A vous de jouer

De fort belles pages sur son enfance en Provence et sa grand-mère Eugénie, d’origine italienne.

« Les grands-parents doivent veiller à ne pas être considérés comme subsidiaires ou comme des « bouche - trous ». Ils ne sont pas là pour combler les vides laissés par les parents auprès de leurs enfants, mais doivent s’imposer dans une relation égalitaire. Ils n’ont pas à subir les volontés de leurs enfants devenus parents. Ils ont leur style, leur mode de vie et leurs plaisirs propres, qu’ils imposent afin que leurs petits-enfants acceptent en retour de les partager avec eux. Il s’agit là d’un partage, et non d’une disponibilité. »

« Pour savoir où l’on va, il faut savoir d’où l’on vient. Avoir toujours en tête le respect absolu des milieux modestes. »

« La transgression de l’interdit fait partie du développement. Il faut que les enfants sachent désobéir et mentir, car c’est un excellent signe de développement. Cela leur permet d’affirmer leur personnalité, de reconnaître leurs désirs profonds au lieu d’être simplement le gentil petit garçon poli ou la gentille petite fille désobéissante. »

« Les grands parents ont aussi pour mission de transmettre la politesse, une notion qui semble tomber en désuétude de nos jours. Tenir bon sur l’éducation, la bienséance, les principes de vie en famille fait partie de leur rôle. De façon courageuse, ils doivent proposer des frustrations qui organisent et équilibrent l’existence de leurs petits enfants. Ils les aident ainsi à se rassurer, car l’interdit est tout aussi important que l’acceptation. Les parents d’aujourd’hui cherchent à comprendre plutôt qu’à éduquer. Il est vrai que l’on éduquait trop autrefois, tandis que maintenant, on comprend trop. »

« Écouter quelqu’un, c’est lui permettre de penser qu’il est intéressant. »


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