Christophe André - Sérénité

dimanche 27 janvier 2013
par  Colette PISELLA


Christophe André – sérénité

« Comment ça s’appelle cette douceur sans cause précise, ce sentiment que tout est à sa place et que tu n’as plus besoin de rien ? C’est ça, la sérénité ? »

« On sent que notre respiration est tranquille ; et notre esprit l’est aussi, au diapason. Alors, dans toute cette lenteur et cette douceur, il y a la naissance d’un sentiment paisible, qui synchronise tout ce qui se passe, bruits, couleurs, mouvements de notre respiration, battements de notre cœur et pensées qui passent : lente montée d’un état d’âme de sérénité. Ça ne durera pas, on le sait. Et pourtant, c’est aussi bon que c’est fort.....

Ces instants de sérénité donnent sens et profondeur à notre vie. »

« Cette nécessité du « ressentir » face au « comprendre », du savoir par l’expérience face au savoir par la connaissance, doit donc nous pousser à accepter, à observer et à aimer nos états d’âme : ne négligeons aucun moyen de connaissance et d’accès à ce monde si compliqué. »

« les événements de vie et situations défavorables induisent davantage d’états d’âme négatifs que leurs équivalents favorables n’induisent d’états d’âme positifs : nous nous agaçons du chauffe–eau en panne, mais nous ne nous réjouissons pas d’avoir tous les matins notre douche chaude. Le faire représente un exercice de lucidité et de bien-être mental : mais c’est incontestablement un effort..... »

« Finalement, équilibrer nos états d’âme, ce n’est pas désirer une climatisation mentale ou une bonne humeur permanente et donc forcément artificielle, mais simplement aspirer à clarifier(ce qui est confus), pacifier(ce qui est trop agité), réorienter(ce qui est parti dans une mauvaise direction). Il va s’agir, en gros, de limiter nos états d’âme négatifs(mais pas que les limiter : ne plus avoir peur aussi de leur faire une juste place), de développer, savourer et réévoquer nos états d’âme positifs(mais sans les vouloir éternels : comprendre qu’ils ne peuvent être constants). »

« Nous avons tous, à certains moments, constaté l’utilité des états d’âme négatifs : l’inquiétude qui ouvre les yeux, la colère qui nous pousse à agir, la tristesse qui nous force à réfléchir, le désespoir qui nous rappelle le sens de la vie. Et aussi celle des états d’âme mixtes : la culpabilité nous fait réévaluer nos comportements, la nostalgie nous pousse à apprécier le passé et à moins gaspiller les bons moments à venir. »

« Nous avons besoin de l’introspection, nous avons besoin de regarder au-dedans de nous. Certes à trop se pencher sur soi, on peut basculer et se noyer en soi-même. Certes, l’introspection en soi-même ne suffit pas : il faut vivre aussi et l’action et la rencontre nous apprennent et nous révèlent beaucoup sur nous. Peut-être nous en disent-elles plus que l’introspection sur ce que nous sommes. Mais sans doute moins sur le comment nous le sommes et sur ce que cela nous fait de l’être...... Il existe de nombreuses manières de se livrer à l’introspection : simplement arrêter de faire des choses et se poser pour réfléchir et ressentir ; pratiquer une technique de méditation ; ou tenir un journal. »

« passer du mode « faire » au mode « être ». Ce que nous enseignent petit à petit les efforts de pleine conscience, c’est l’intérêt de régulièrement provoquer dans sa vie des moments où l’on s’extrait du faire pour aller vers l’être. »

« La vie consciente, c’est la vie normale, tout simplement. Avec une permanence d’ouverture et de sensibilité. Une permanence d’accueil pour le banal et l’exceptionnel. La vie consciente, c’est la vie maintenant. Compliquée, confuse, imparfaite, bancale. Nous avons parfois tendance à penser que la vie, la vraie, la bonne ne commence qu’une fois toutes nos difficultés résolues. Non, elle est déjà là, sous nos problèmes et nos insatisfactions. Prête à accueillir le bonheur et la grâce. »


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