Ulysse from Bagdad – Eric-Emmanuel Schmitt

mercredi 4 juillet 2012
par  Colette PISELLA

 

Ulysse from Bagdad – Eric-Emmanuel Schmitt

« L’enseignement essentiel que Saddam nous aura laissé : le pire, on peut toujours faire mieux !

Nous nous sommes esclaffés car on rigole beaucoup en dictature, le rire appartenant au matériel de survie. »


« Je confiai mes tiraillements à mon père.

-Papa, autrefois je me reprochais de changer souvent d’idées ; aujourd’hui je me rends compte que c’est inévitable.

-Tu as raison, mon fils, le plus difficile dans une discussion, ce n’est pas de défendre une opinion, c’est d’en avoir une.

- Et une seule !

  • Oui car nous avons tous plusieurs personnes en nous. Seul l’imbécile croit qu’il est le seul occupant de sa maison.....Nous souhaiterions débiter un discours simple, ferme, définitif, qui nous persuaderait de servir la vérité en tranches. Or plus l’on progresse en intelligence, plus on perd cette ambition ; on dévoile ses complexités, on assume ses tensions.... »

« les verrues sont des fleurs que les âmes tourmentées font éclore sur leur peau. »

« Il arracha un pissenlit et le porta à ses narines.

-Depuis des millénaires, la terre n’est peuplée que de migrants

et demain on migrera davantage, migrants, politiques, migrants économiques, migrants climatiques. Mais les hommes sont des papillons qui se prennent pour des fleurs : dès qu’ils s’installent quelque part, ils oublient qu’ils n’ont pas de racine, ils prennent leurs ailes pour des pétales, ils s’inventent une autre généalogie que celle de la chenille errante puis de l’animal volant.

En soufflant avec délicatesse, il répandit les pollens au vent. »


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